Milieux et tampons classiques
Les variations des milieux de culture cellulaire ont été affinées pour répondre aux besoins d'environnements adaptés à la physiologie des diverses cultures de cellules de mammifères. Ces milieux et ces sels, ainsi que leurs constituants, ont été qualifiés pour les applications de culture cellulaire, et sont fabriqués dans nos installations à la pointe de la technologie. Choisissez les milieux qui s'adapteront à votre application sur la base des paramètres suivants :
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DMEM (milieu de Eagle modifié par Dulbecco)
Parmi les milieux de culture cellulaire et tissulaire définis, le DMEM (milieu de Eagle modifié par Dulbecco) est le milieu le plus largement adapté pour de nombreux phénotypes de cellules adhérentes. La modification de Dulbecco est une formulation supplémentée améliorée dans laquelle la quantité de certains acides aminés et vitamines est multipliée jusqu'à quatre fois par rapport au milieu de Eagle d'origine. Notre sélection comprend différentes concentrations de glucose, ainsi que des formulations avec et sans L-glutamine. Des produits sans rouge de phénol (indicateur de pH) sont disponibles pour les applications sensibles aux œstrogènes, et notre offre complète comprend des formats liquides pratiques et prêts à l'emploi, ainsi que des poudres, plus économiques, pour un stockage simplifié et une plus longue durée de conservation.
Milieu RPMI 1640
Nommé d'après l'institut Roswell Park où il a été développé par Moore et al, le milieu RPMI 1640 est optimisé pour la culture des types de cellules non adhérents, tels que les lymphocytes et d'autres cellules sanguines. Sa formulation est basée sur celle des milieux RPMI 1630. Il utilise un système tampon au bicarbonate et des quantités d'acides aminés et de vitamines différentes. Le milieu RPMI 1640 est destiné à la culture des leucocytes humains normaux et néoplasiques. Lorsqu'elle est correctement supplémentée, cette formulation a montré une vaste applicabilité en facilitant la croissance de nombreux types de cellules cultivées, y compris les lymphocytes humains frais dans le test de stimulation à la phytohémagglutinine (PHA) pendant 72 heures.
Formulation des milieux DMEM/F12
Ces dernières années, les chercheurs ont réussi à cultiver diverses lignées cellulaires dans un milieu sans sérum contenant un supplément en nutriments, en facteurs de croissance et en hormones à la place du sérum. Mather et Sato (BBRC, 1985) sont parvenus à cultiver avec succès des cellules de Leydig et de Sertoli dans un milieu sans sérum qui contenait de l'insuline, de la transferrine, du facteur de croissance épidermique, de l'hormone lutéinisante ou de l'hormone folliculo-stimulante, de la somatomédine et de l'hormone de croissance. Même si les hormones et leurs concentrations sont spécifiques au type de cellule étudié, les résultats ont montré que le milieu idéal pour ces études était un mélange 1/1 entre le milieu de Eagle modifié par Dulbecco (DMEM) et le mélange de nutriments F-12 de Ham. Du tampon HEPES peut être inclus dans la formulation à une concentration finale de 15 mM pour compenser la perte de capacité tampon liée à la suppression du sérum.
MEM (milieu essentiel minimum)
Développé par Harry Eagle au NIH, le milieu essentiel minimum (MEM) contient des acides aminés essentiels répondant de manière universelle aux besoins de multiples espèces. C'est l'un des milieux de culture cellulaire synthétiques les plus largement utilisés. Les premières tentatives de culture de fibroblastes de mammifères normaux et de certains sous-clones de cellules HeLa ont révélé des besoins nutritionnels particuliers que le milieu de base d'Eagle (BME) ne pouvait pas satisfaire. D'autres études, menées sur ces cellules et d'autres cellules en culture, ont montré que l'ajout de composés au milieu BME pouvait faciliter la croissance d'un plus grand nombre de cellules exigeantes. Le milieu MEM, qui intègre ces modifications, contient de plus grandes concentrations d'acides aminés, de sorte qu'il se rapproche davantage de la composition protéique des cellules de mammifères.
Le milieu MEM est utilisé pour la culture d'une grande variété de cellules en monocouches. La supplémentation facultative en acides aminés non essentiels des formulations contenant des sels de Hank ou d'Eagle a permis d'élargir l'utilité de ce milieu. La formulation a encore été modifiée par l'élimination facultative du calcium, afin de permettre la culture de cellules en suspension.
Formulation des milieux F-10 et F-12 de Ham
Les mélanges de nutriments de Ham ont été mis au point à l'origine pour favoriser la croissance de plusieurs clones de cellules ovariennes de hamster chinois (CHO), ainsi que de clones de cellules HeLa et de cellules L de souris, mais ils conviennent aussi à la culture d'hépatocytes, à la fusion virale et aux tests de toxicité. Ces mélanges ont été formulés de façon à être utilisés avec ou sans supplémentation en sérum, en fonction du type de cellule cultivé.
- Il a été montré que le milieu F-10 de Ham facilite la croissance des cellules diploïdes humaines, des globules blancs, et des explants primaires de tissus de rat, de lapin et de poulet.
- Ce milieu a servi à faire croître des cellules épithéliales de prostate de rat et des hépatocytes primaires de rat. La littérature fait état d'un test de toxicité sur des clones utilisant des cellules CHO et du milieu F-12 de Ham, également disponible avec de l'HEPES 25 mM qui confère un effet tampon plus efficace dans la gamme de pH optimale de 7,2 - 7,4.
- La modification de Coon du milieu F-12 de Ham a été développée pour la culture des cellules hybrides produites par fusion virale. Cette modification consiste à multiplier par deux la concentration standard des acides aminés et du pyruvate, et à inclure de l'acide ascorbique et des concentrations ajustées en sels. La formule de Coon contient 0,863 mg/l de sulfate de zinc, ce qui peut la rendre impropre à la culture de cellules L de souris.
- La modification de Kaighn du milieu F-12 de Ham (aussi appelée milieu F-12K de Ham) présente des concentrations accrues en certains acides aminés et en pyruvate, ainsi qu'une modification des sels (formule de Konigsberg). Ce milieu a été conçu pour favoriser la croissance de cellules différenciées de rat et de poulet, et des hépatocytes primaires humains.
Milieu 199 (M199)
Les premiers milieux de culture tissulaire étaient principalement formulés à partir d'extraits tissulaires et/ou de produits d'origine animale. En 1950, Morgan et ses collaborateurs ont fait état de leurs efforts pour produire une source nutritionnelle strictement définie pour les cultures de cellules. Leurs expériences, menées avec diverses combinaisons de vitamines, acides aminés et autres facteurs, ont révélé que la croissance d'un tissu explanté pouvait être mesurée dans ce qui est désormais connu sous le nom de Milieu 199 (M199). Ce milieu est aujourd'hui largement utilisé en virologie, dans la production de vaccins, dans la culture d'explants tissulaires primaires, et dans la culture in vitro de tissus de cristallin de rat et de tissus épithéliaux de pancréas de souris.
Les chercheurs ont fini par découvrir que la culture de cellules sur le long terme nécessitait l'ajout d'un supplément de sérum au fluide de culture. Lorsqu'il est correctement supplémenté, le milieu 199 peut s'appliquer à de nombreuses espèces, en particulier à la culture de cellules non transformées.
Sels de base pour la culture cellulaire
Milieux D-PBS, de Hank, de Earle, de Tyrode ─ vous trouverez la formulation qui convient à votre application de culture dans la collection la plus complète de milieux salins équilibrés du marché.
Autres milieux de culture cellulaire classiques
Vous trouverez ici des formulations spécialisées, notamment les modifications de Glasgow, Ames et Iscove, ainsi que les milieux de Click, de Fischer, de McCoy, le L-15, le NCTC, pour n'en citer que quelques-uns.
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